Les Anges de New York, de R.J. Ellory

Polar new-yorkais, comme son nom l'indique : Les anges de New York, de R.J. Ellory

Frank Parish est détective au NYPD, et en mauvaise posture. Bien que considéré comme un flic efficace, sa difficulté à suivre les règles le met dans le collimateur de son administration. Il est prié de suivre des séances de psychothérapie avec une psychologue, ce qui ne le met pas en joie. C'est cependant pour lui une occasion de raconter l'histoire de son père, flic réputé et décoré, assassiné une quinzaine d'année plus tôt. Frank dévoile à la psy le côté sombre et caché du soi-disant héros.

Parmi tous les cas de morts violentes qu'il doit résoudre, il s'intéresse particulièrement au meurtre d'un jeune drogué et de sa soeur de 16 ans. Il a du mal à comprendre pourquoi cette jeune fille plutôt sage a séché les cours et été retrouvée étranglée, manucurée et coiffée dans l'appartement minable de son frère.

Avec son nouveau co-équipier, il met peu à peu à jour une série de meurtres similaires. Les jeunes victimes ont un point commun : être passées à un moment de leur vie par les services sociaux d'aide à l'enfance. Parish a l'intuition qu'un membre de ces services est responsable de tous ces meurtres, et devine qu'il s'agit d'une affaire très glauque.

Il s'acharne alors à démontrer la culpabilité de McKey, l'un des agents du service d'aide à l'enfance. Pour arriver à ses fins, il est prêt à dépasser toutes les bornes ...

Je suis assez déçue de ce roman ; j'avais bien aimé Vendetta, du même auteur, mais ce nouvel opus n'est pas à la hauteur. La construction est similaire : une enquête "au présent" menée en parallèle d'un dialogue éclairant le passé. Mais dans cette histoire, le procédé est plutôt artificiel et ne fait pas progresser l'intrigue. Tout au plus peut-il nous aider à comprendre la psychologie de Frank Parish.

Ce n'était pas la peine de se donner tant de mal : le détective en question est l'archétype immuable de l'enquêteur américain alcoolique, ayant des difficultés à communiquer avec ses grands enfants, en bisbille avec son ex-femme, en révolte contre les règles inhérentes à son travail (comme le respect de la loi ou des droits des suspects, par exemple). Mais bien sûr, c'est lui le héros qui comprend tout avec son profilage super affûté ! Et qui se retrouve à la fin sur un lit d'hôpital avec sa petite famille émue autour de lui, reconnaissant enfin ses qualités supérieures....

Bref, rien de transcendant ni d'original !

Comments

[sabine]

le commentaire de Polar pourpre fait envie... j'attends ton verdict, pour savoir si c'est vrai qu'il est "jubilatoire" !

[sabine]

PS : je vois dans ta "pile" le titre "le livre sans nom"... il est aussi sans auteur ??? ;D

[LaClaire]

oui :-)) regarde le lien : http://polars.pourpres.net/?aff-pol-pol_5527

[sabine]

J'avais beaucoup aimé "Vendetta" (que tu m'avais conseillé), que - justement - j'avais trouvé différent de tous ces polars américains, intéressant car il retraçait l'histoire de la mafia, et
imprévisible... Dommage que celui-ci ne soit pas à la hauteur!

[LaClaire]

C'est juste mon avis, tout le monde ne le voit pas forcément comme ça. Je crois que j'ai trouvé le personnage principal détestable, et tout le livre est une "ode" à ce qu'il représente. Du coup
je n'adhère pas du tout.